Caycedo a proposé
comme hypothèse de base des travaux de recherche en sophrologie
la division théorique de la conscience humaine en "niveaux"
et "états". On entend par "niveaux"
les modifications quantitatives de la conscience, dans le sens de la clarté
ou de l'obscurcissement. Par "états", nous entendons
les modifications qualitatives. On différencie donc les éétats
ordinaires des états pathologiques et des états sophroniques
proprement dits.
En conclusion
Notre conscience peut
être soit pathologique, soit normale,
soit sophronique.
La plupart des gens (environ 75 %) sont en situation
pathologique ou pré-pathologique. Tous ont des désordres
fonctionnels.
Apprendre à entrer régulièrement
en état sophronique, prévient des maladies et permet de
rester en bonne santé.
Que peut-on ressentir
lorsqu'on est en état sophronique ?
-
L'impression de tomber dans un trou noir.
-
D'être léger et de pouvoir voler.
-
D'être très lourd, et d'avoir l'impression de ne plus pouvoir
bouger.
-
D'avoir le sentiment qu'une partie du corps fait défaut, a disparu,
la perception d'une certaine asymétrie, la perte de conscience
du temps et de l'espace.
Diverses méthodes
verbales ou mentales permettent d'atteindre ce niveau sophroliminal
- le training autogène de Schultz
- le training autogène modifié TRAN
- le Sophro Training de base (STB) ;
- les 3 degrés de relaxation dynamique de Caycedo
- la transterpsychothérapie (T.T.T.) dans laquelle
danse, rythme, et musiques primitives sont utilisés
- l'hypnose médicale.
En particulier, les 3
degrés de relaxation dynamique stimulent très
vivement l'hémisphère droit du cerveau et élèvent
le niveau de la créativité et de l'intuition.
IV
- Introduction à la SOPHROLOGIE
Avant tout perçue
comme une démarche thérapeutique, la sophrologie
a étendu aujourd'hui un champ d'application.
Elle est un instrument précieux
pour tout ceux qui veulent apprendre à se délivrer des
tensions de la vie moderne, à faciliter le travail de revitalisation
de leur organisme, à développer certaines facultés
intellectuelles (apprentissage de langues étrangères),
à déterminer des décisions en son fort intérieur,
en un mot à exploiter en toute quiétude ses ressources
intérieures.
Si la pratique thérapeutique de cette technique
requiert compétence, diplôme et expérience, chacun
est libre toutefois de s'épanouir au moyen d'exercices multiples
et variés, tirés des nombreuses méthodes formant
la sophrologie.
A notre époque,
nous sommes les victimes inconscientes de différentes pressions,
nuisant à notre organisme tant sur le plan mental que physique.
Les pollutions diverses (eau, air, alimentation),
l'éducation nous forçant à réprimer nos
émotions, les contraintes de la vie sociale provoquent des déséquilibres
en nous, dans notre mode de penser, de vivre, de bouger et même
d'aimer. Alors gagner sur la vie, être libre dans son cour et
dans sa tête, vivre puissamment en créant avec toute son
énergie, suppose de connaître et maîtriser beaucoup
de nos fonctionnements personnels.
La sophrologie
est un outil pratique, efficace et humain
qui donne la possibilité à chacun de vous de devenir maître
et non esclave de sa vie. Cette éducation de soi-même,
rentablement positive, permet de «prendre sa vie en mains»
afin de progresser de jour en jour vers l'équilibre physique,
émotionnel mental et spirituel et surtout de savoir pallier avec
des moyens pratiques, à tout rebondissement négatif que
peut engendrer en nous, toute réflexion d'autrui, toute situation
anxiogène, toute crainte en un mot toutes les agressions multiples
de ce monde.
La découverte
de soi-même, de son potentiel, de ses énergies, de ses
désirs, de toute sa puissance constructrice est un voyage fascinant,
conduisant à la paix intérieure à laquelle de nombreux
sages de tous les temps et de toutes les époques ont tenté
de nous convertir.
Mais nous le savons tous, nous sommes nos propres
créateurs comme nos propres destructeurs.
Alors si vous êtes
libres, choisissez le chemin de la connaissance.
Cette méthode souple, agréable et généreuse
vous apprendra à vous libérer du stress, d'entrer en contact
avec vous-mêmes, de retrouver les évidences du bon sens,
à développer votre intuition, votre créativité
et votre capacité d'auto guérison.
Apprendre à retrouver un calme intérieur,
l'énergie vivifiante qui coule en nous, nous permet d'acquérir
l'indépendance dans la santé. C'est le réveil
de nos forces positives.
Ce site, tout en vous informant sur un plan théorique,
ne vous apportera pas toutefois la richesse de l'expérience vécue.
N'hésitez pas à pratiquer, c'est par l'entraînement
que votre sensibilité en s'affinant vous ouvriront les portes
du bien-être.
Maintenant à
vous de jouer !
Mettez la rationalité
de côté en pratiquant les différents exercices proposées
dans ce cours et dans les stages qui suivront
En vous concentrant sur ces exercices, vous apprendrez
à vivre ici et maintenant, dans le moment présent, en
laissant derrière vous le passé qui ne peut être
changé et en programmant votre avenir de manière positive.
En utilisant les différentes techniques, vous
allez apprendre comment il est possible d'atteindre l'état sophronique.
C'est une expérience inhabituelle et agréable qui peut-être
assimilée à des sensations diverses telles que :
- la sensation de légèreté jusqu'au
sentiment de pouvoir voler;
- la sensation de lourdeur jusqu'au point de ne plus pouvoir
bouger;
- la sensation de tomber dans un trou noir;
- le sentiment de perdre conscience des notions de temps
et d'espace
- la sensation de voyager, de survoler des paysages magnifiques
etc...
C'est pourquoi toutes
ces techniques ne peuvent qu'être expérimentées
et vécues.
Exemple tiré de la méthode de Raymond ABREZOL
(Vaincre par la sophrologie - édition Soleil).
«Allongés sur le dos, relaxons-nous
au mieux de nos possibilités, avec les yeux clos... Relaxons-nous
à fond, du haut de notre tête à l'extrémité
de nos orteils... Prenons bien notre temps et lorsque nous nous sentons
absolument relaxés, essayons d'imaginer notre cerveau comme un
simple muscle en relaxation... Relaxons maintenant notre psyché
... Puis essayons de voir une couleur apparaître
dans notre écran mental, n'importe laquelle... Puis un objet
au centre de la couleur. Surtout, ne bousculons rien, ne «forçons»
pas l'image mais laissons la apparaître d'elle-même...
Pas de hâte inutile, prenons notre temps...
Lorsque nous avons cette image dans notre collimateur,
essayons de tourner autour et de la considérer depuis l'avant,
l'arrière et les côtés...
Et même, avec de l'entraînement, il nous
sera possible de la toucher du doigt... Essayons encore... Et maintenant,
laissons cette couleur et cet objet s'estomper...
Bougeons les orteils, serrons les poings, étirons
les bras, respirons profondément et enfin, ouvrons les yeux ...
».
En cas de succès,
vous avez atteint le niveau sophroliminal et ouvert les
portes menant à votre inconscient. Les images qui en surgissent
peuvent vous expliquer, vous signifier la nature de vos conflits et
la raison de vos symptômes. Ainsi la cause apparaît à
votre conscience.
Il existe plusieurs niveaux de conscience, les méthodes
bouddhismes, Zen etc... ont mis en évidence cette évolution
et nomment l'état de conscience le plus élevé:
SATORI, BARAKA, KENSHO ou SAMADHI.
L'harmonie s'acquiert
en conditionnant positivement votre psychisme. Si vous vous suggestionnez
par des pensez positives, vous augmentez considérablement vos
chances de succès en faisant participer les automatismes de votre
subconscient (ou inconscient).
Relaxé, détendu, en état sophroliminal,
vos pensées pénètrent en profondeur et provoque
des réponses inconscientes et positives.
N'oubliez pas. la sophrologie est aussi
une ouverture sur le monde spirituel. Tout notre système d'éducation
est basé sur le matérialisme. Conditionnés jusqu'à
l'aboutissement, nous avons crée un troupeau humain ayant perdu
la notion d'un «tout», de l'AMOUR universel et de
la conscience du DIVIN en nous.
L'être humain possède trois personnalités
en même temps. Il est dieu, homme
et démon à la fois. Il peut donc agir de
trois façons différentes soit
- par impulsion inconsciente,
- par raisonnement conscient,
- par sagesse superconsciente.
Le superconscient
est positif et intuitif.
La conscience de veille est attention,
réflexion, déduction logique
alors que lorsque vous êtes en état alpha juste avant de
vous endormir par exemple, vous rêvez, c'est l'inconscient qui
agit.
L'inconscient répète automatiquement
ce que le conscient ou le superconscient lui transmet Par ailleurs,
la force magnétique et attractive de l'inconscient attire les
correspondances exactes des impressions reçues.
Exemple
Si un individu éprouve une difficulté,
cela va le renvoyer à tous les mauvais souvenirs et les pensées
négatives qui l'ont impressionnées en des circonstances
pareilles ainsi les automatismes négatifs sont déclenchés
et attirent fatalement des difficultés encore plus grandes.
C'est un processus identique par son fonctionnement
mais divergent par ses résultats quand c'est le superconscient
qui influe sur l'inconscient.
Bien sûr, il est
très difficile à l'être humain de comprendre qu'il
est préférable d'affirmer le BIEN, au lieu de se
soumettre raisonnablement à l'évidence même du malheur.
Cela s'appelle : affirmer une vérité
spirituelle et reconnaître l'illusion matérielle.
Ceci est à la base même de toutes les religions.
Donc tant que nous restons esclave de notre dualité
psychique (exemple: haut-bas, droite-gauche, homme femme etc ... ) nous
sommes dans le domaine de I'illusion et de la souffrance. Il s'agit
donc pour chacun de nous de transcender, cette dualité, en intégrant
le paramètre du superconscient (qui se définit par les
qualités suivantes: AMOUR, SAGESSE, POUVOIR, INTUTION).
C'est l'ASPI.
Le BIEN superconscient
ne devient manifestation apparente qu'en se réfléchissant
sur l'écran de notre conscience car ne peut se réaliser
et se manifester que ce dont nous sommes conscients. Dans la foi, en
fait, il nous est demandé de croire avant d'en voir les manifestations
concrètes.
Il est vrai que nous
pouvons être trompé par de nombreuses illusions. Et c'est
ici, aussi que peut intervenir la sophrologie, en nous
faisant prendre conscience de ces différents niveaux de conscience.
La sophrologie
enseigne des méthodes susceptibles d'augmenter les capacités
du cerveau afin d'utiliser les hémisphères droit et gauche
de manière plus complète.
Elle donne une grande importance à la
respiration. Pour contrôler sa respiration, il faut d'abord
vous déconditionner par rapport à votre ancienne respiration
et ne plus respirer que par le ventre afin de créer l'automatisme.
Elle permet aussi de nous libérer de nos accoutumances médicamenteuses
comme la prise de valium par exemple qui masque le symptôme mais
qui est absolument incapable de guérir (ou encore la cigarette).
Elle est efficace aussi
lorsque nous sommes prêts à entreprendre un régime.
Pour maigrir, il est essentiel de rechercher d'abord la cause de l'obésité,
est-elle physique ou psychologique ? La plupart du temps, ces 2 aspects
sont étroitement liés et le manque d'amour est souvent
à l'origine de cette recherche incontrôlée de nourriture.
Mais la sophrologie trouve aussi son mot à dire
dans les situations d'examens, de tests pour lutter contre la peur,
l'anxiété, le trac, «le trou noir», en améliorant
nos capacités mémorielles.
Elle permet de régulariser la vie sexuelle,
grâce à l'acceptation qu'elle induit de notre identité
sexuelle et de notre corps, nous apprend à contrôler nos
douleurs et même les arrêter.
Elle nous aide à
déployer toute notre puissance énergétique,
à améliorer la précision de nos gestes et nous
prépare tant sur le plan physique que sur le plan psychique aux
compétitions de toutes sortes.
Elle favorise la mise au monde des nouveaux nés
en apportant aux mère le plaisir d'être enceinte et d'accoucher.
Et lorsque nous souffrons de troubles du sommeil,
elle sait nous consoler et nous conseiller en nous donnant la juste
mesure en toute chose, en nous permettant de libérer notre esprit
des inquiétudes de toutes sortes et surtout en apprenant ce qu'est
: le lâcher-prise.
Et si la vieillesse est portée comme un lourd
fardeau, n'attendant plus que sa résolution dans la mort. La
sophrologie grâce à son positivisme, ses
méthodes intimes, sa philosophie spirituelle, vous raccorde avec
les années qu'il vous reste à vivre.
Son ultime démarche
est de préparer l'être humain à mourir décemment,
avec un minimum de craintes et de préjugés. C'est ce que
l'on nomme la THANATOTHERAPIE. Ceux qui ne croient pas à
la réincarnation considèrent que la vie terrestre prépare
à une vie éternelle exempte d'épreuves et de tracas.
C'est le paradis des chrétiens, Le Al Sanna des Musulmans, le
Walhalla des Nordiques. Mais cette vie de béatitude et de plaisir
est une traduction impropre de l'au-delà. L'homme ne peut fusionner
avec le Divin qu'en purifiant au cours de plusieurs vies son corps et
son âme. Les Hommes de l'antiquité, les Orientaux, les
Peaux-rouges n'avaient aucune appréhension de la mort. Ils offraient
leur vie en sacrifice. La religion chrétienne est à la
base de la peur de la mort en créant le concept d'immortalité.
Dans la doctrine réincarnationiste, la mort survient toujours
de la manière la plus favorable et au moment adéquat pour
le bien de l'âme. En fait, la mort n'est qu'une transition,
un changement de corps physique, une naissance à la vie désincarnée.
Ce processus de transition n'est toutefois pas identique pour tous mais
ceci est un autre sujet.
Dans ce type de démarche,
la sophrologie, grâce à certains exercices
spécifiques, nous apporte une ouverture extraordinaire : là
est un chemin intérieur nous permettant de voyager à d'autres
époques, dans d'autres pays, dans d'autres «peaux».
Le vécu de ces régressions seront à
l'origine de vos convictions spirituelles que l'on attribue ces expériences
à la mémoire de l'inconscient collectif de Jung ou à
l'explication spirituelle de la réincarnation, elles vous apporteront
foi et confiance en vous. Alors n'hésitez plus, engagez vous
dans la bataille. La connaissance est votre voie.
Chez Saint Paul, la liberté c'est
la vie en Christ.
Pour Carl Rogers : «la liberté,
au sens vrai de ce terme, c'est l'accomplissement par l'homme de l'ordre
naturel de sa vie».
En Orient, se laisser
emporter par le flux des événements, s'y fondre est généralement
désigné par le WEI : le NON-AGIR.
Toutefois, cette attitude, qui est spontanéité
implique qu'on aille à l'encontre de toute sa personnalité
conditionnée, qu'on remonte jusqu'à la source de ses obstacles
internes. En ce sens, c'est une lourde tâche. Le mot YOGA
par exemple dérive du mot JOUG. Il sous-entend l'enchaînement
au MOI et donc l'idée de libération.
D'autre part, il suggère l'idée de fardeau et de dur labeur.
Ce qui est chose ardue pour la personnalité égocentrique.
Car cela signifie évidemment, sa reddition
et son sacrifice (EGO).
Ce qui, du débutant exige efforts, refrènement,
autodiscipline est poursuivi pour sa valeur intrinsèque par l'adepte
plus avancé, sur la voie de la croissance.
Comme dans la méditation,
les thérapies de la perception, la Gestalt-thérapie par
exemple, l'observation des fragments en discorde dans notre personnalité
et l'attention dirigée vers les éléments en conflits
déterminera finalement leur acceptation et leur collaboration
mutuelle.
C'est le flux spontané
de la CONSCIENCE que l'on observe dans les exercices de méditation
ou l'examen de conscience pratiqué par les Jésuites, en
fin de journée. Puis, il s'agit de se détacher de ses
fragments en conflit, de ses éléments antagonistes. Ici,
nous avons affaire au concept religieux du dépassement.
La pratique intégrale
(corporelle, émotionnelle et mentale) engendre un détachement,
un «vide (paix) mental, que l'on peut obtenir par ces méthodes
(relaxation - sophrologie - biosynergie etc... ) et qui favorise une
souplesse d'esprit grâce à quoi l'inattendu pourra pénétrer
le champs de la conscience et l'élargir.
N'oublions pas non plus
dans le processus de développement, de croissance le rôle
de L'AMOUR.
Le besoin d'amour, de soutien et d'estime dans le
processus de croissance s'explique par le fait que l'individu, pour
se développer a besoin d'acquérir ces qualités
par lui-même.
Le processus de développement,
d'acquisition de la maîtrise de soi passe par
des morts et des renaissances et l'amour est la force
qui détermine le lâcher-prise et la spontanéité,
qui contre-carre le sentiment de vulnérabilité acquise
jusqu'au jour ou l'individu se connaîtra assez pour faire confiance
à sa propre nature.
Merci et bon courage.
V
- Origine de la SOPHROLOGIE
Considérée
comme une science médicale récente la sophrologie
est née en Europe, en Espagne plus précisément,
détrônant ainsi l'esprit de compétitivité
de l'Amérique. Elle fut fondée par le Professeur Alfonso
Caycedo, psychiatre colombien. Le terme «sophrologie»
a été proposé et accepté au cours d'une
réunion mondiale de psychiatres, à Vienne en 1960. En
1958, Alfonso Caycedo entre à l'hôpital provincial,
dans le service du Docteur Lopez-Ibor, grand maître espagnol
de la psychiatrie et professeur à la faculté de Médecine
de Madrid. Ici, il y pratique l'hypnose, crée le ler département
d'hypnose clinique et de techniques de relaxation. Constatant des contradictions
entre les résultats obtenus et les théories émises,
il dira plus tard :
«Peut-être n'existe-t-il dans l'histoire
de la psychologie aucun genre de phénomènes qui ait subi
une telle abondance d'interprétations. Depuis l'approche sérieuse
et scientifique jusqu'aux conceptions les plus pittoresques ; depuis
les observations et travaux réalisés par des prix Nobel
de médecine jusqu'aux pamphlets de cinéma de terreur et
aux mystérieuses appréciations émises par des scénaristes
et charlatans professionnels» (A. Caycedo - Progrès
en sophrologie - Barcelone - Image 1969). Bien que Caycedo
se soit initié à l'hypnose clinique la plus pure, en outre,
auprès du Docteur André Cuvelier, l'ambiguïté
de la situation, le conduit peu à peu, lui et ceux qui pratiquent
encore l'hypnose en Espagne, à l'abandonner et à revenir
aux méthodes plus conventionnelles de la psychiatrie.
Deux difficultés
se présentent à lui et à ses collègues :
l'amnésie post hypnotique ainsi que le sommeil
hypnotique sont quasiment impossibles à prouver
alors que l'on constate, par ailleurs, que l'état de conscience
du sujet s'est modifiée.
Après quelques tentatives pour modifier la
terminologie, Caycedo décide de rompre avec la tradition
et s'attache au terme de «sophrologie».
Toutefois, l'objectif de Caycedo est de créer
une école scientifique étudiant la conscience humaine.
En 1960, donc il crée
l'école sophrologique, composée par des
représentants de différentes spécialités
médicales exemples : psychiatres, gynécologues, stomatologues,
pédiatres, chirurgiens, dentistes.
Il précisera son objectif en exprimant «la
sophrologie doit être une école nouvelle regroupant non
seulement les phénomènes appelés hypnotiques, mais
aussi les techniques de relaxation: entraînement autogène
de Schultz, techniques de Jacobson, etc... ainsi que tous les états
voisins ou existe, selon nous, un profond dénominateur commun
phénoménologique». (Cité par le Docteur
Isasi dans Progrès en sophrologie).
C'est pourquoi Caycedo part en Suisse et devient
l'assistant du psychiatre et phénoménologue : Ludwing
Binswanger. C'est grâce, toutefois à sa rencontre avec
sa femme française Colette passionnée par l'Orient
et pratiquant le Yoga, qu'il élargira sa perception sur le sujet.
La visite de l'Inde, du Tibet, et du Japon pendant 2 ans lui permettra
de rencontrer les plus grands mystiques. Fasciné par les méthodes
des Yogi, il écrira un livre : «La India de los Yoguis»
(non encore traduit en France).
C'est auprès des Lamas Tibétains qu'il
apprend d'autres méthodes que le Yoga.
Et c'est au Japon qu'il s'initie au Zen et
à la méditation.
C'est à partir de ces découvertes qu'il
mettra au point la relaxation dynamique qui comporte trois
degrés successifs, plus un quatrième qui est la synthèse
des trois premiers. Le ler degré a ses racines dans le Yoga,
le 2e degré est inspiré du bouddhisme, le
3e degré est influencé par le zen.
De retour en Europe, Caycedo s'installe à
Barcelone où il s'applique à étudier pendant 5
ans la relaxation dynamique au moyen de l'électroencéphalogramme.
Ces travaux seront publiés dans la «contribucion
al Estudio del EEG en sofrologia» (Barcelone, Publicaciones
Universitarias, 1975).
Le ler congrès
de sophrologie eu lieu en 1970 et réunit de nombreux
représentants (1400) de 42 pays, à Barcelone. Ces médecins
de toute origine (chinois, tibétains, yogi, hindous etc ... )
animèrent cette lère manifestation du rapprochement des
médecines orientales et occidentales.
Grâce à
la Société Centrale de Sophrologie
installée à Barcelone, les écoles de différents
pays ont le privilège d'expérimenter et de transmettre
à leur tour les techniques, les indications et les contre-indications
de cette science.
C'est en octobre 1975, que le second congrès
mis en évidence et à l'épreuve l'entraînement
sophrologique collectif. Il réunit les représentants
de plus de 55 pays, à nouveau à Barcelone. Afin de prouver
l'influence des séances sophrologiques sur tout individu, les
représentants de cette manifestation décidèrent,
après chaque séance, de se sophroniser.
Depuis, la sophrologie
s'est considérablement répandue en Europe. Son utilisation
est la plupart du temps thérapeutique et est généralement
approuvée par le corps médical.
VI
- 20 "mots-clé" de la SOPHROLOGIE
Activation intrasophronique :
Procédé mis en jeu pendant la sophronisation pour stimuler
de façon positive les structures de la conscience.
Alliance sophronique : Relation
existant entre le sujet et le sophrologue pendant l'apprentissage des
méthodes sophroniques.
Anamnèse sophrologique :
Interrogation que le sophrologue dirige auprès de son patient
afin de s'informer sur l'histoire événementielle, les
phobies mais toutefois en évitant de réveiller des réactions
négatives.
Conscience sophronique : Etat
de conscience particulier vécu pendant le processus sophronique
et modification psychique progressive obtenue grâce à l'entraînement
sophrologique.
Désophronisation : Fin
du processus de sophronisation pendant laquelle la personne revient
à son état initial de conscience c'est à dire à
son niveau de vigilance ordinaire.
Dialogue post sophronique : Conversation
(dirigée) qui doit toujours avoir lieu après la sophronisation.
Entraînement sophronique :
Période d'importance fondamentale et spécifique au cours
de laquelle le sujet pratique les méthodes sophroniques.
Hypermnésie sophronique :
Qualité de la mémoire qui se trouve augmentée dans
certains cas de sophronisation.
Niveau sophroliminal : Niveau
de conscience séparant le niveau de veille du niveau de sommeil.
Cette phase, très sensible, est utilisée de façon
positive au cours de la sophronisation pour renforcer les structures
de la conscience.
Phénomène sophronique :
Toute manifestation vécue ou observée au cours de la sophronisation.
Principe d'action positive :
Toute action positive dirigée vers la conscience se répercute
positivement sur tous les éléments de la psyché.
Principe de la réalité objective :
Le sophrologue doit se rendre compte de son propre état de conscience,
de l'état de conscience du sujet qu'il entraîne et du rôle
qu'il joue par sa propre réalité face à son malade.
Principe du schéma corporel comme réalité
vécue : Les méthodes sophroniques,
s'appuient, pour une grande part, sur le fait que l'incorporation progressive
du schéma corporel à la conscience y compris les sensations,
perceptions etc... renforce ses structures fondamentales et augmente
son champ.
Relaxation dynamique : Méthode
de sophronisation (assis, debout, couché) individuelle ou de
groupe, utilisant comme moyen d'activation sophronique des procédés
inspirés de certaines techniques d'orient (exemple: yoga).
Sophrologie : Nouvelle science
ou école scientifique, fondée à Madrid en 1960,
par le professeur Alfonso Caycedo. Elle étudie la conscience
humaine dans ses structures et dans ses possibilités de modification.
Sophrologue : Terme qui désigne
la qualité d'un médecin ou d'un professionnel paramédical
ayant reçu la formation en sophrologie de professeurs
autorisés et qui a acquis le diplôme.
Sophromnésie : Mot désignant
les phénomènes particuliers de la mémoire se produisant
au cours de la sophronisation.
Sophronisation : Processus qui
mène à la modification des niveaux états de conscience
vers le niveau sophroliminal.
Sophropédagogie : C'est
l'utilisation des différentes méthodes sophroniques pour
favoriser l'apprentissage dans différents domaines (accouchement,
sport, langues étrangères).
Terpnos logos : Mot désignant
la manière qu'a le sophrologue de parler lorsqu'il dirige une
sophronisation, manière fondée sur la persuasion, le ton
harmonique.
VII
- L'anamnèse en SOPHROLOGIE
1) L'anamnèse sophrologique doit être faite
de manière précise. Le temps nécessaire est d'environ
2 à 4 heures. Même si cela apparaît comme une période
de temps importante, ce n'est en aucun cas inutile. Cette anamnèse
peut se dérouler sur plusieurs séances pendant environ
20 mn car la thérapie doit commencer dès la 2e séance.
2) Bien entendu, les personnes pratiquant déjà de la sophrologie
en groupe sont exemptes de cette anamnèse complète. Généralement,
quelques renseignements suffisent.
3) Tout anamnèse doit contenir un diagnostic provisoire,
le pronostic sur la guérison et un plan de
traitement.
4) Le questionnaire et le plan synoptique sur la peur et les phobies
(appelée l'échelle de Wolpe) forment une partie
importante de l'anamnèse.
Le malade remplira ce questionnaire chez lui, tranquillement.
Il répondra spontanément à 89 questions.
5) On comprend aussi dans l'anamnèse :
- l'essai de la chute vers l'arrière et vers l'avant;
- l'essai du mouvement pendulaire,
car ces 2 essais permettent au sophrologue de se faire une idée
sur la suggestibilité du sujet et permettent au patient d'exercer
sa confiance dans le thérapeute.
Si les essais échouent, il est nécessaire de rassurer
le patient en lui formulant par exemple ce type de phrase :
«Oui, nous aurons peut être des difficultés thérapeutiques
car vous avez manifestement un caractère entier. Mais nous réussirons
certainement».
Ces 2 essais appartiennent à la suggestion
active.
a) L'essai de la chute :
Le patient est debout, les épaules tombantes,
les bras ballants, les deux pieds se touchant et parallèles.
Le thérapeute sophrologue lui se place derrière, les mains
en avant, à quelques centimètres des épaules du
sujet.
Il demande au patient de se relaxer, de lâcher
prise et de se laisser tomber en arrière. Celui-ci sentira alors
une force irrésistible l'attirer en arrière et il chutera
dans les bras du sophrologue.
Cette technique peut être également
utilisée pour une chute en avant. Mais bien entendu, avec le
thérapeute se plaçant devant le sujet.
Pour 5 % des malades, l'essai de chute ne réussit
pas. Cela concerne des malades qui ont des troubles du système
nerveux, des pré-psychotiques ou des handicapés mentaux.
Ne jamais négliger l'éveil : le retour
à l'état initial de conscience pour signifier que l'expérience
est terminée.
b) L'essai du mouvement pendulaire :
Il se déroule comme suit:
- on dessine sur une feuille de papier le cadrant d'une montre, et avec
l'aide d'un pendule, on suggère au patient que le pendule bougera
par exemple entre 3 et 9 heures.
Selon la qualité de la suggestion, le pendule
effectuera le mouvement d'abord lentement puis de plus en plus rapidement
Plus le patient tentera de stopper le mouvement,
moins il y arrivera par sa propre volonté. Si l'expérience
est positive, le sujet sera facile à suggestionner.
L'essentiel est de bien suggestionner le patient.
Le questionnaire, donc,
comprend 89 questions. Les choix de réponses s'échelonnent
de 0 (équivalent à non, jamais) à 4 (équivalent
à oui, toujours). Les réponses étant cochées
aux chiffres 2, 3 ou 4 sont l'objet d'une discussion entre le patient
et le thérapeute.
En tenant compte de ces 89 questions l'échelle
de Wolpe peut donner un total théorique de 356 points, maximum.
Un résulta normal se situe entre 70
et 100 points, avec 2O à 4O réponses mentionnées
d'un zéro.
Exemples de questions
posées :
Ces situations vous sont-elles
désagréables ? Répondez en tenant compte des chiffres
suivants:
0
= non, jamais;
1
= parfois, un peu, de temps à autre
2
= oui et non;
3
= souvent, assez fort, plutôt oui
4
= oui, toujours, très fort
1 - le bruit des aspirateurs
2 - la vue d'une blessure ouverte
3 - être seul...
.
.
13 - aller chez le dentiste...
.
.
29 - l'homme dans la prison...
.
38 - la présence de voyous...
51 - être critiqué...
61 - se sentir exclu d'une communauté...
77 - s'évanouir, se sentir faible...
86 - être différent des autres.
6) Le questionnaire doit être pourvu aussi de toutes les
informations sur l'état civil du sujet (exemple profession,
date de naissance, adresse, etc...
7) Il doit encore s'accompagner de questions supplémentaires
concernant
- les origines : informations sur le père et sur la mère
- les relations avec les frères et sours ;
- sur l'état de santé des membres de la famille
- sur les principes éducatifs des parents ;
- sur son enfance : ex. : étant enfant, avez-vous souffert de
somnambulisme, criez-vous en dormant ?
- comment a été perçu par le patient l'école
et le système scolaire, son métier;
- la qualité des relations affectives avec les membres de sa
famille (beaux-parents, enfants, couple)
- l'état de santé du sujet par le passé et à
l'heure actuelle tant physique que psychique. Ex. : quelles maladies
importantes avez-vous eu ? Avez-vous eu des accidents importants ? Etes-vous
non fumeur ? Prenez-vous des drogues ? Avez-vous des obsessions etc...
?
- sur ses désirs latents ex. : si vous aviez la possibilité
de vous changer en animal, lequel choisiriez-vous ?
Ce questionnaire est
complété en décrivant la personnalité
du malade, sa façon de s'exprimer, sa langue, son comportement
émotionnel, son idéologie, ses illusions.
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